L'antichambre, Jean-Léon Donnadieu

Auteur

Jean-Léon DONNADIEU
Editions SALVATOR
( 2006 ) 160 pages, 19,00 €
9-782706-704178

Quatrième de couverture

Ceux qui, par l'âge ou la maladie, approchent de la fin de leur parcours sur terre ont le sentiment de se retrouver dans une antichambre, un sas entre le connu et l'inconnu.

Pour l'auteur, c'est la salle d'attente d'une autre vie, le moment privilégié d'une réflexion sur les hommes et sur Dieu.

C'est aussi le temps de ressusciter la mémoire des proches déjà partis : son père, Clau, un ami de jeunesse, Antoine Riboud et Philippe Daublain, ses patrons, le poète Pierre Jean Jouve, Georges, un héros de la guerre, le Père B. , mort au service du Christ, et quelques autres.

La méditation sur la fin permet de comprendre le commencement : le don de ce souffle dans notre chair invisible, la Vie qui existe avant d'habiter notre corps et qui continue après le trépas.

Notes de lecture

Jean-Léon Donnadieu, dans L'Antichambre, part de la banale salle d'attente du médecin à celle : l'ultime qui nous attend. Elle lui permet à la fois d'évoquer tous ses amis qui l'y ont précédé et l'aventure métaphysique : '' sans la possibilité du mal, Dieu n'existerait pas '' écrit-il.

Dans cette période qui saisit sa jeunesse, l'Histoire décidera de son sort : pilote de guerre en 1939 et refus du STO lors d'une année au séminaire. Avant de s'engager dans la Résistance, il demande conseil à l'abbé Journet, le futur cardinal. Une rencontre décisive à chaque tournant de sa vie lui permet de dresser le portrait des personnages croisés.

Ces portraits sont à peine esquissés d'une plume alerte, sous l'apparence d'une rédaction anecdotique et pourtant avec une très grande profandeur d'analyse. Après son père le juge Donnadieu, un prénom identifie la plupart de ses amis comme un jésuite au Puy, ou en Indochine, dans l'entreprise sauf Pierre Jean Jouve, le poète et écrivain et son épouse Blanche Reverchon, psychanalyste et amie de Lacan.

L'entreprise, c'est Antoine ( Riboud ) et la volonté de l'auteur de restituer l'homme dans son travail. Je conclus en le citant : '' l'idée humaine de réciprocité dans l'amour ne peut entrer dans l'entendement de Dieu ''.

Christian de Seauve ( Le Bahutien libéré n° 38 )

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